Es war zuerst bloß eine Idee unter Freundinnen. Soumaya Essid schaute sich in den Sozialen Medien nach Jobmöglichkeiten für Pflegefachkräfte in Deutschland um. „Ich wollte am Anfang höchstens für fünf Jahre bleiben“, sagt Essid bei leckerem Kaffee und Keksen in ihrer Neustädter Wohnung. Mittlerweile hat sie ganz andere Pläne: „Die Kolleginnen und Kollegen im KRH Klinikum Neustadt am Rübenberge haben mich so gut aufgenommen – ich bin hier richtig heimisch geworden und fühle mich geborgen.“
Rückblende ins Jahr 2019: Die Lebenshaltungskosten in Tunesien sind sehr hoch. Soumaya und ihr Mann Mahomed arbeiten beide, er als Polizist, sie als Krankenschwester im OP-Bereich eines Krankenhauses. Über die Recherche in den Sozialen Medien kommt Soumaya auf eine Agentur, die Deutschkurse anbietet und Verträge mit deutschen Krankenhäusern vermittelt. Soumaya ist vorbereitet: „Wir lernen in Tunesien in der Schule arabisch, französisch und englisch. Sprachen machen mir Spaß.“ Noch in Tunesien macht sie den Deutschkurs und erreicht das B2 Niveau. „Von 8 bis 12 Uhr morgens habe ich in einer Schule Deutsch gelernt, danach ging es zu meiner Arbeit ins Krankenhaus.“ Am 29. Juni 2019 ist es so weit – Sie landet mit einem Flugzeug auf dem hannoverschen Flughafen – ohne Familie in einer völlig fremden Kultur aber mit viel Mut und viel Erfahrung als Krankenschwester.
„Ich muss sagen, dass die Kulturen nicht unterschiedlicher sein könnten“, sagt Soumaya lachend, „und dann das Wetter, daran musste ich mich erst gewöhnen.“ Doch auch ihre Arbeitsroutine als Krankenschwester musste sie noch einmal völlig umkrempeln. „In Tunesien übernehmen die Angehörigen die Pflege und die Krankenschwestern sind viel mehr medizinisch tätig. Hier ist es anders. Beide Arten des Arbeitens haben Vor- und Nachteile, es macht mir sehr viel Spaß hier zu arbeiten und ich habe schnell neue Freundinnen gefunden.“ Aus Kolleginnen werden Freundinnen. Angela Schurr, Pflegedienstleitung am KRH Klinikum Neustadt am Rübenberge erinnert sich an die ersten Monate. „Es war mir klar, dass es mit den Anerkennungskursen und der Einarbeitung nicht getan ist“, sagt Schurr. „Ich habe Susu auch außerhalb der Arbeitszeit Neustadt und den Deister gezeigt, die Kultur erklärt und sie hat ein paar Wochen bei mir gewohnt. Wir sind Freundinnen geworden.“
Soumaya ist von den Kolleginnen im KRH Klinikum Neustadt herzlich aufgenommen worden und alle unterstützen sie nach Kräften. „Besonderen Dank gilt zum Beispiel der Kollegin aus der Servicegesellschaft Petra Rehbein. Sie hat davon erfahren, dass Soumaya eine Wohnung zur Miete sucht und über ihren Mann konnte tatsächlich eine Wohnung gefunden werden. Wir haben hier viele helfende Hände und eine wirklich herzliche Integrationskultur“, sagt Schurr. „Ich hatte natürlich Heimweh“, erzählt Soumaya, die ihren Mann und die gesamte Familie in Tunesien zurückgelassen hatte. „Mir war es wichtig, dass mein Mann an meiner Seite ist. Ich bin oft nach Tunesien geflogen und er kam auch häufiger nach Neustadt, aber so eine Art der Fernbeziehung wollte ich nicht.“ Und dann überschlugen sich die Ereignisse. Mit Bravour absolvierte Soumaya ihre Anerkennung mit schriftlicher und mündlicher Prüfung und arbeitet nun als Pflegefachkraft. Außerdem wurde sie schwanger. „Es war mir so wichtig, dass mein Mann bei der Geburt unseres Kindes dabei sein kann und an meiner Seite ist. Wir haben alle Hebel in Bewegung gesetzt“ – und es hat geklappt. Papa Mohamed konnte seinen Sohn Yakob am 18. Januar 2022 im Kreißsaal des KRH Klinikum Neustadt im Arm halten. „Ich bin sehr dankbar, jetzt wieder bei meiner Frau und bei meinem Sohn sein zu können“, sagt Mohamed Ali Bahlouli. Der gelernte Polizist versucht gerade beruflich in Deutschland Fuß zu fassen. „Rückblickend bin ich sehr froh, diesen Weg gegangen zu sein und jetzt hier mit meiner kleinen Familie zusammen sein zu können. Noch einmal danke an alle, die mich in dieser Zeit unterstützt haben“, sagt Soumaya, während das Lächeln gar nicht mehr aus ihrem Gesicht verschwinden will.
französische Übersetzung:
De la Tunisie au centre hospitalier KRH Klinikum Neustadt
Un lieu pour travailler peut devenir un lieu où l’on est chez soi
Tout est parti d’une simple idée entre copines. Soumaya Essid cherchait sur les réseaux sociaux des opportunités de travail dans le domaine des soins en Allemagne. « Au début, je ne comptais rester que cinq ans, tout au plus », raconte Soumaya autour d’un café et de bons biscuits dans son appartement à Neustadt. Depuis, ses plans ont radicalement changé : « Mes collègues du centre hospitalier KRH Klinikum Neustadt am Rübenberge m’ont tellement bien accueillie – j’ai fini par me sentir vraiment chez moi ici, à l’abri et entourée. »
Retour à l’année 2019 : Le coût de la vie en Tunisie est très élevé. Soumaya et son mari Mahomed travaillent tous les deux, lui dans la police, elle comme infirmière au bloc opératoire d’un hôpital. En faisant des recherches sur les réseaux sociaux, Soumaya tombe sur une agence qui propose des cours d’allemand et sert d’intermédiaire pour obtenir des contrats de travail dans des hôpitaux allemands. Soumaya est préparée : « En Tunisie, nous apprenons à l’école l’arabe, le français et l’anglais. J’aime bien les langues. » Toujours en Tunisie, elle participe au cours d’allemand et obtient la certification du niveau B2. « De 8 heures du matin à midi, j’apprenais l’allemand à l’école, ensuite je partais travailler à l’hôpital. » Le 29 juin 2019, c’est le grand jour – elle atterrit en avion à l’aéroport de Hanovre – sans sa famille, dans un milieu culturel dont elle ignore tout, mais remplie de courage et d’une solide expérience comme infirmière.
« J’avoue que les cultures sont on ne peut plus différentes », dit Soumaya avec un grand sourire, « et puis la météo, il a fallu que je m’y habitue ». Mais, c’est aussi sa routine de travail comme infirmière qu’il a fallu revoir complètement. « En Tunisie, les soins non médicaux sont assurés par les proches, alors que les tâches des infirmières sont de nature beaucoup plus médicale. Ici, cela est différent. Les deux façons de travailler ont leurs avantages et inconvénients, je prends énormément de plaisir à travailler ici et j’ai rapidement trouvé de nouvelles copines. » Les collègues deviennent des amies. Angela Schurr, responsable du service des soins au centre hospitalier KRH Klinikum Neustadt am Rübenberge, se souvient des premiers mois. « Je savais que la formation de reconnaissance professionnelle et la phase d’adaptation ne suffiraient pas », explique Schurr. « J’ai emmené Susu en dehors de nos horaires de travail visiter Neustadt et le Deister, je lui ai expliqué notre culture et je l’ai même hébergée chez moi pendant quelques semaines. On est devenu des amies. »
Ses collègues du centre hospitalier KRH Klinikum Neustadt ont accueilli Soumaya à bras ouverts et tous la soutiennent autant que possible. Un grand merci va notamment à sa collègue Petra Rehbein qui travaille pour la société de service. Elle avait appris que Soumaya cherchait un logement en location et, grâce à son mari, ils ont réussi à trouver un appartement. « On peut compter ici sur beaucoup de personnes prêtes à tendre leurs mains et sur une véritable et chaleureuse culture de l’intégration », dit Schurr. « Bien sûr, j’avais le mal du pays », raconte Soumaya qui a été obligée de laisser derrière elle, en Tunisie, son mari et toute sa famille. « Il était important pour moi d’avoir mon mari à mes côtés. Je suis retournée en Tunisie en avion plusieurs fois et lui aussi, il est venu à Neustadt à quelques reprises, mais ce genre de relation à distance, ce n’est pas ce que je voulais. » Et puis, les événements se sont enchaînés. C’est avec brio que Soumaya réussit les examens écrits et oraux de sa reconnaissance professionnelle et intègre le monde du travail du personnel soignant. En plus, elle tombe enceinte. « Je tenais absolument à ce que mon mari soit présent à mes côtés lors de la naissance de notre enfant. Nous avons remué ciel et terre pour y arriver » – et cela a fonctionné. Le 18 janvier 2022, Mohamed a pu tenir dans ses bras son fils Yakob, dans la salle d’accouchement du centre hospitalier KRH Klinikum Neustadt. « Je suis très reconnaissant de pouvoir de nouveau partager la vie de ma femme et de mon fils », raconte Mohamed Ali Bahlouli. Le policier de formation tente actuellement de se construire un avenir professionnel en Allemagne. « Avec le recul, je me réjouis d’avoir choisi ce chemin et d’être, aujourd’hui, ici, aux côtés de ma petite famille. Je remercie, encore une fois, chaque personne qui m’a apporté son soutien pendant cette période-là », dit Soumaya dont le sourire qui illumine son visage ne semble plus vouloir s’éteindre.